







L'érosion touche autant le littoral que la mémoire collective et la vie sociale. Commencée en 2010 par l’observation des mutations des plages, cette série cherche à relier la perte physique des plages et l’effacement progressif de la mémoire locale. L'érosion est un double mouvement , qui efface les repères du passé tout en imposant de nouvelles formes d’adaptation, qui redessinent l’avenir de l’île. Au fil des années, l'érosion s'attaque aux réalités partagées par de nombreux territoires insulaires, où la disparition des lieux va de pair avec la disparition des histoires et des mémoires qui leur sont attachées. Dans cette logique, l'art et la culture ont au moins deux options - se transformer en sacs de sable et blocs de béton, qui donnent l'impression de retenir se qui nous reste de littoral culturel - ou devenir la mangrove poétique et régénératrice du vivre ensemble.