Fabrication de boudins de "pailles" par les habitants Mahébourg et les volontaires venu des quatres coins de l'île. De la toile de rafia est cousue et remplie de feuilles de palmier et de pailles afin de contenir l'avancée de la marée noire. 
Ces matériaux sont collectés localement : la paille de canne ou les feuilles de palmier absorbent et piègent les hydrocarbures.
Les barrages de fortune sont chargés dans les bateau et placés dans le lagon de Pointe d'Esny grâce aux pécheurs de l'endroit.
Cette première ligne de défense aura permis de limiter l’impact immédiat sur les milieux naturels les plus sensibles. Bien que leur efficacité soit relative par rapport aux équipements professionnels, cette mobilisation démontre la capacité d’auto-organisation des communautés face à une catastrophe environnementale. L'initiative a fortement marqué l’identité collective et la conscience écologique du pays.
L’expérience du Wakashio révèle, dans sa spontanéité, la puissance d’une communauté rassemblée autour d’un objectif commun et l’efficacité de l’autogestion en situation de crise. Pourtant, si l’urgence environnementale suscite une réaction collective visible et instantanée, la lutte contre les fléaux moins spectaculaires – comme la pollution plastique qui gangrène insidieusement nos écosystèmes au quotidien – exige une mobilisation toute autre : lente, structurée, et durable. La capacité des Mauriciens à se mobiliser lors de la marée noire doit maintenant s’incarner dans des transformations systémiques de nos habitudes et infrastructures, afin que l’esprit de solidarité et l’ingéniosité locale puissent répondre, non seulement à l’urgence, mais aux enjeux persistants de la transition écologique.

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